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PREMIER RÉSUMÉ.

mollusques, dans lequel il se livre à l’examen du principe de l’unité de composition organique. « Avant tout, dit M. Cuvier, il faut préciser les termes ; il faut savoir ce que vous entendez par ces expressions, unité de composition, unité de plan. Si vous prenez les mots dans leur acception la plus rigoureuse, vous ne pourrez dire qu’il y a unité de composition dans deux genres d’animaux, qu’autant qu’ils sont composés des mêmes organes. De même, pour pouvoir affirmer qu’il y a unité de plan dans leur organisation, il faudrait pouvoir montrer que ces organes identiques sont disposés dans le même ordre chez les uns et chez les autres. Or, il est impossible que vous entendiez les choses ainsi ; que vous ayez voulu soutenir que tous les animaux se composaient des mêmes organes arrangés de la même manière. Personne ne dirait que l’homme et le polype ont dans ce sens une composition une, un plan un.

« Par unité, vous n’entendez donc pas identité ; mais, donnant à ce mot un sens différent de celui qu’on devrait naturellement lui supposer, vous vous en servez pour signifier ressemblance, analogie.

« Les termes ainsi définis, votre principe de l’unité, restreint dans de justes limites, paraît d’une vérité incontestable ; mais, alors il est loin d’être nouveau. Il forme, au contraire, une des bases sur lesquelles la zoologie repose depuis son origine,