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PREMIER RÉSUMÉ.

des argumens sur lesquels chacun de ces deux savans a appuyé son opinion.

Les naturalistes s’occupent beaucoup, depuis une dizaine d’années, d’une théorie proposée par M. Geoffroy Saint-Hilaire, sous le nom de théorie des analogues, et que ce savant présente comme devant offrir des bases nouvelles à la zoologie. Le principe fondamental sur lequel elle repose, consiste à admettre que tous les animaux, quelle que soit la diversité de leurs formes, sont le produit d’un même système de composition, et corporellement l’assemblage de parties qui se répètent uniformément. Ce principe a été accueilli avec faveur en France et dans quelques pays étrangers. De savantes recherches ont paru offrir des confirmations plus ou moins positives de cette doctrine.

La théorie proposée par M. Geoffroy Saint-Hilaire n’obtint pourtant pas l’assentiment général ; elle fut même rejetée dès l’origine par un naturaliste dont les travaux honorent le monde savant, M. Cuvier, qui n’a cessé de protester contre son admission, mais qui s’est abstenu de la combattre directement jusqu’au moment où une circonstance particulière l’a décidé enfin à entrer dans la lice.

Parmi les mollusques en général, et particulièrement les céphalopodes, se distinguent comme ayant une organisation extrêmement riche, et un très grand nombre de viscères analogues à ceux des