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SUR LES OS HYOÏDES.

du 22 mars sur les os hyoïdes dans toute son extension, c’est-à-dire de reprendre tous les détails qu’elle a accumulés. Il m’a semblé qu’il fallait d’abord traiter les faits généraux : les détails ne sont plus, dans un second plan, que des faits conséquens, qu’il devient ensuite très facile de ranger chacun à sa place et d’apprécier exactement dans sa spécialité.

Réflexions diverses et dernières.

Mais il y a mieux : c’est que je me serais trompé sur tous ces faits de détails, que l’argumentation ne serait point encore en droit de conclure contre le principe de mes doctrines philosophiques. Car ce ne serait pas la première fois qu’une généralité serait considérée comme légitimement entrée dans le trésor des conceptions de l’esprit humain, bien que d’abord elle eût été basée sur quelques considérations particulières inexactes, sur des preuves tenues actuellement pour inadmissibles.

Ainsi Buffon érige en loi zoologique la proposition que les animaux des contrées équatoriales habitent l’un des continens à l’exclusion de l’autre ; Lavoisier donne sa théorie de la fermentation vineuse ; et de Lamarck, avec la même sûreté d’esprit et de jugement, avance qu’il est dans le monde extérieur des causes d’influence et d’excitation suffisantes pour modifier en raison de leurs actions