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SUR LES OS HYOÏDES.

je crois que disposition relative est là pour tenir lieu de l’expression fonction relative. Or, ce n’est pas moi qui réclamerais contre le soin d’une recherche concernant la fonction ; je demande seulement qu’elle ait lieu consécutivement à la détermination du corps hyoïdien, ou mieux, des divers élémens hyoïdiens.

3o Les variations des fonctions sont des résultantes des autres causes de variation. J’adopte, sans la moindre difficulté, cette proposition générale, qui s’accorde avec l’enchaînement de mes idées. Il y a long-temps que, me refusant aux enseignemens des causes finales, j’ai dit : tel est l’organe, telle sera sa fonction.

4o Enfin, si l’on passe de l’embranchement des vertébrés aux autres embranchemens, l’hyoïde disparaît. Je crois avoir remarqué qu’il persistait encore dans les crustacés ; mais passons sur cela : il n’est rien là à quoi je n’aie, plus haut, répondu entièrement, catégoriquement.

On a donc refait le thème que j’avais produit dans mon mémoire, ex professo, sur les hyoïdes. On a adroitement, sans trop le laisser paraître, reculé de quelques pas en venant sur moi ; mais, il faut être vrai, ce n’est point encore de toute la distance qui nous avait séparés.

La faute faite, suivant moi, c’est de prendre l’hyoïde comme un être abstrait, avant l’étude de