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SUR LES OS HYOÏDES.

disposition des parties dont on voudrait faire l’unique sujet des considérations à lui appliquer.

4o Et enfin, qu’il y a des animaux, une foule d’animaux qui n’ont pas la moindre apparence d’os hyoïde, que, par conséquent, il n’y a pas même d’analogie dans son existence.

Je ne puis croire que ce soit pour moi, que ce soit pour les savans versés dans les études zootomiques, que cette objection est écrite. Il faut heure, âge convenable pour que, dans un embryon quelconque, d’homme, de mammifère, d’oiseau, etc., l’hyoïde apparaisse ; auparavant il n’est pas compatible avec le degré d’organisation de cette époque. De même chez les animaux qui appartiennent à ce même degré des développemens organiques, il n’y a, il ne peut y avoir d’hyoïde ; quoi de surprenant à cet égard ?

Viendrai-je ajouter quelques réflexions sur la formation de tous les tissus osseux ? Je ne m’exposerai pas au ridicule de paraître apprendre quelque chose sur ce point de théorie à mon savant confrère. Et, en effet, à qui est-il besoin de persuader que l’hyoïde, aussi-bien que toutes les autres parties osseuses, que l’hyoïde, dis-je, avant d’avoir pris consistance et caractère d’os, a passé par l’état cartilagineux ; qu’avant cela, il était à l’état fibreux, et que, plus anciennement encore, il était représenté par une membrane aponévrotique.