Page:E. Geoffroy Saint-Hilaire - Principes de philosophie zoologique - 1830.djvu/150

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
146
SECONDE ARGUMENTATION.

« 2o Que d’une classe à l’autre il varie, non plus seulement en composition, mais en dispositions relatives ;

« 3o Que de ces deux ordres de variations et de ses variations de formes combinées, résultent les variations de ses fonctions ;

« 4o Qu’en passant de l’embranchement des vertébrés aux autres embranchemens, il disparaît de manière à ne pas même laisser de trace.

« Ainsi les embranchemens diffèrent les uns des autres par la disparition totale de certains organes.

« Dans chaque embranchement les classes diffèrent par les connexions et la composition des organes de même nature.

« Dans la même classe, les familles et même les genres diffèrent par la composition et par les formes de ses organes seulement.

« Voilà des principes[1] qui ont au moins le mérite de la

  1. Principe n’est pas synonyme de résultat. Des travaux zoologiques déjà accomplis, il résulte que les animaux sont enfin savamment appréciés dans leurs affinités naturelles. Plus de simplicité dans le nombre et la disposition des parties organiques est le fait de quelques espèces, et au contraire d’autres animaux sont le produit de l’agrégation d’un plus grand nombre d’organes, et d’une coordination plus compliquée : j’ajoute qu’entre les termes extrêmes sont tous les degrés de l’échelle zoologique. Cela observé attentivement fait la base de travaux estimables et, en définitive, des savantes classifications qui ont aidé dans la rédaction du catalogue raisonné des êtres. Cependant, nous parler d’embranchemens, de classes, de familles, de genres et d’espèces, c’est traiter la zoologie sous un point de