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ORGANISATION DES POISSONS.

Oui, sans le moindre doute, tout l’appareil respiratoire n’est que modifié en deux systèmes[1] : les formes que ces deux systèmes affectent et les fonctions qu’ils remplissent sont variées comme le sont elles-mêmes les résistances des milieux ambians ; mais l’appareil quant à l’essence et à l’arrangement de ses élémens reste au fond le même. Et ne tombe-t-il pas en effet sous le sens que c’est à un appareil unique, que c’est à un organe identique au fond, qu’il appartient de produire ce qui n’est dans les deux cas que le même phénomène ; lequel consiste dans la combustion d’une partie du sang par l’absorption de l’oxigène de l’air[2].

  1. L’Académie, quinze jours après la lecture de ce mémoire, a reçu de M. Flourens une communication dans laquelle le mécanisme de la respiration des poissons est très ingénieusement exposé et expliqué. Les fonctions ramenées à la similitude d’action semblent former le but principal de ce travail. Cette coïncidence a frappé quelques esprits ; Voyez plus haut, p. 79.
  2. Mon fils (Isidore G. S. H.), traitant, dans le grand ouvrage sur l’Égypte, de l’hétérobranche harmout, espèce de poisson du Nil, fit ressortir, comme l’apercevant déduite de mes précédens travaux, la remarque suivante :

    « Les animaux possèdent tous élémentairement deux appareils respiratoires ; l’un branchial, rudimentaire chez les espèces qui vivent dans l’air, très développé chez celles qui respirent dans l’eau ; l’autre pulmonaire, rudimentaire chez les espèces qui respirent dans l’eau, et très développé dans celles qui respirent dans l’air. À la première de ces deux divisions appar-