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ORGANISATION DES POISSONS.

à laquelle se rapportent les phénomènes curieux du gonflement des tétrodons, et au moyen de laquelle ils passent d’une forme allongée à une autre entièrement sphéroïdale. Cet os, sur l’existence duquel reposent tant de faits curieux d’une industrie individuelle, il fallait l’appeler par son nom ; mais ce nom manquait. Au lieu de le créer pour cette circonstance particulière et arbitrairement, je préférai le demander à la science, le tenir des déductions de l’analogie ; et c’est de cette époque que datent mes premières recherches sur la ressemblance philosophique des organes. Je me fixai à l’idée que c’était une partie de l’épaule, et j’en donnai la détermination sous le nom d’os coracoïde.

De cet appareil ainsi ramené, je passai aux pièces adjacentes, m’attachant à parcourir de proche en proche toutes les régions anatomiques. Comme formes, c’était pour moi un spectacle nouveau : car rien, ou à peu près rien, de l’aspect que montrent les autres animaux vertébrés n’était conservé chez les poissons. Au fur et à mesure que les difficultés se multipliaient, j’avais l’espoir d’en triompher par un travail persévérant, quand je me trouvai définitivement arrêté.

Ce fut en abordant cette question : Qu’est-ce que l’opercule ? Quelle partie de l’organisation des classes supérieures devra fournir son analogue ? De 1809 à 1812, je fis d’inutiles efforts pour le sa-