Page:E. Geoffroy Saint-Hilaire - Principes de philosophie zoologique - 1830.djvu/126

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
122
ORGANISATION DES POISSONS.

cipe vrai, a causé depuis tant de dissentimens. Ce principe vicié dans son application, et l’erreur qui en obscurcissait l’utile reflet, agirent simultanément pour inspirer également et les naturalistes qui tenaient à une réalité de différences absolues, et ceux qui prétendirent rallier et ramener les faits de variation à l’unité de rapports. Telles sont les idées confuses qui ont plus ou moins profondément pénétré dans tous les travaux de la précédente école, et dont on peut trouver un exemple remarquable dans le passage ci-joint. « Il n’y a de ressemblance entre les organes des poissons et ceux des autres classes, qu’autant qu’il y en a dans les fonctions. » Cuv., hist. des poissons, tom. i, p. 550.

De ressemblance absolue, sans le moindre doute ; qui en pourrait douter ? Cependant, comme il est placé dans cette phrase, le mot ressemblance est équivoque, pouvant être étendu dans un cas à ressemblance philosophique, puis dans un autre restreint à similitude parfaite.

À ce moment il serait peut-être utile au développement de ma thèse que, par un précis historique de ce qui fut pratiqué, je fisse ressortir toutes les inconséquences des procédés usuels dans l’imposition des noms qui furent attribués aux organes supposés identiques. Il y avait difficulté d’opérer quand on passait d’une famille bien connue à une autre placée à d’assez grands intervalles de celle-là. Les