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ORGANISATION DES POISSONS.

dont elle embellit les parterres. Mais pour le philosophe qui échappe aux inductions de ces positions spéciales, ces deux sortes de roses sont un seul et même végétal, variable sous l’influence des milieux ambians ; car cette rosacée est composée de parties, les mêmes comme substance, identiques comme élément constituant. La forme et les fonctions de ces parties n’ont aucune importance dans ce point de vue ; seulement, comme en disposent et l’influence et les réactions de son monde extérieur, cet élément est une étamine, ou bien un pétale ; mais précédemment à toute qualité acquise, chaque élément est d’abord lui-même, puis capable de tous les volumes possibles, c’est-à-dire, susceptible de se maintenir dans un medium, de se restreindre au minimum, ou enfin d’être emporté au maximum de son développement ; quelquefois jusqu’à subir les écarts de la plus étrange métamorphose.

Qu’y a-t-il en de si habilement combiné dès l’origine des choses, pour qu’on soit reçu à nous opposer le consensus omnium, que semblent donner à la détermination des organes, leurs dénominations actuelles ? Qu’aurait effectivement fondé, plusieurs siècles avant l’ère chrétienne, la doctrine aristotélique, pour qu’on s’en prévaille aujourd’hui, et qu’on soit en droit de déclarer qu’il s’y faut tenir ? Il n’y a de réel en faveur du passé qu’une