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ORGANISATION DES POISSONS.

cipe de la ressemblance philosophique des êtres ? je n’entends traiter aujourd’hui cette question qu’en ce qui concerne l’organisation des poissons.

Toutefois, avant d’aborder ce sujet, je pressens et ne veux nullement écarter une objection qui pourrait m’être faite et que je pose comme il suit : « C’est de mollusques et non pas de poissons qu’il s’est agi au commencement de ces débats : refuser d’arriver au moment même sur le terrain de la lutte, c’est se placer sous la prévention inévitable d’un arrêt déjà porté, sous le coup d’une décision fermement prononcée et qui est consignée dans la science de la manière suivante : Les céphalopodes ne sont le passage de rien, n’étant point résulté du développement d’autres animaux, et leur propre développement n’ayant non plus produit rien de supérieur à eux[1]. »

La théorie des analogues puise dans ses règles

  1. On m’a reproché de chercher des détours pour éviter de répondre catégoriquement sur les céphalopodes, véritable terrain de la controverse, au dire de plusieurs.

    1o Je me suis expliqué sur le dessein que j’avais de laisser aux jeunes auteurs du Mémoire sur les mollusques, le soin et le mérite d’une réponse.

    2o J’établis ici que je ne puis me dispenser d’étudier en premier lieu l’organisation des poissons.

    Ce n’est point là refuser le combat sur le terrain des mollusques. Que le champ soit libre encore, lorsque je ferai paraître ma se-