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DE LA

THÉORIE DES ANALOGUES,

Appliquée à la connaissance de l’organisation des poissons.
(Séance du 22 mars 1830.)

Le système de l’argumentation qui m’a été opposée dans la séance du 22 février dernier fut composé de deux parties distinctes, des deux objections suivantes :

Première objection : Si en insistant sur les analogies des êtres vous vous tenez dans d’étroites limites, vous ne dites qu’une chose vraie, convenue depuis 2,200 ans et posée par Aristote. J’ai répondu, dans mon mémoire lu le premier de ce mois, que ma doctrine dite théorie des analogues, reposant sur les seules données de l’anatomie et à tous égards sur des principes différens, n’était point une répétition de la doctrine aristotélique.

Seconde objection : Pour arriver à un principe d’unité, vous sortez du champ des faits réellement comparables, vous lui donnez une étendue qu’il faudrait au contraire restreindre, afin de se renfermer dans de plus étroites limites. C’est ce point que