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ALIMENTATION

pour recevoir le système glanduleux, et par conséquent une disposition en tous temps prête à la variation de ce système ; se fractionnant diversement selon les familles et le caractère de beaucoup de besoins, s’accumulant sur un point, et y produisant un fort amas de follicules, ou bien s’étendant ailleurs en lames minces, dans ce tissu que nous nommons tissu muqueux.

Maintenant appellerez-vous les subdivisions du système sous-épidermique, ayant caractère de tissu muqueux et répandu sur toute place, d’un nom différent en raison de sa région, de son amas plus ou moins volumineux, et de ses formes plus ou moins variées, ce sera descendre des hauteurs d’une vue générale à des considérations d’un aspect visuel et spécial. Soit en définitive ; et alors, si vous considérez à part ces segmens nommés ? comme on l’a fait, glandes nasales, lacrymales, salivaires, mammaires, monotrémiques, cétacéennes, anales, péniales, vaginales, etc., vous faites œuvre de descriptions, de distinctions en vue des espèces, et de nomenclature ; vous êtes dans un point de vue autre et tout spécial : dans ce cas, ne soyez point surpris si, me plaçant plus haut, je cherche à projeter un jet de lumière philosophique sur l’ensemble des choses, si je tiens à les embrasser dans leurs conditions générales, et si j’y vais voir un élément, à titre de nécessaire à un feuillet du derme, à une composition, où viennent aboutir toutes les cîmes vasculaires et nerveuses, tous les rameaux extrêmes des arbres de vie.

En me portant sur cette généralité, je me laisse