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ALIMENTATION

de la parturition, que se passe-t-il ? Le fœtus n’est à l’égard de son domicile de formation qu’un fruit parvenu à sa maturité. Il a quitté le sein de sa mère, et il laisse l’utérus en proie à de certains ravages. Car c’est brusquement que ce qui composait le régime de ce sujet est soustrait à l’organe, que ces habitudes fœtales sont rompues, et que l’espèce d’existence dont le nouveau-né était redevable aux irradiations de la circulation sanguine en dedans de sa mère a cessé.

Alors dans quel état le départ du fœtus laisse-t-il sa mère ? Les vaisseaux qui se rendaient vers le sac utérin, et qui autrefois étendus au-delà de ce sac s’employaient à la formation du sujet, avaient augmenté eux-mêmes, tant en diamètre qu’en longueur. Cette circulation accrue et accélérée se trouve donc spontanément suspendue, du moment que le fœtus sur lequel se faisait une plus grande consommation des fluides est soustrait. Il suit de cet état de choses que les vaisseaux se rendant à l’utérus sont appelés à reprendre leurs anciennes dimensions.

Or, qu’on veuille bien y songer : car est ici le nœud de la difficulté, une cause de moins pour des nécessités ultérieures. Effectivement, par combien d’efforts et de réactions différentes ce problème ne doit-il pas être résolu ? D’abord, c’est tout-à-coup que l’utérus, étant ramené sur lui-même et rétabli dans son inertie première, les vaisseaux sont fermés à leurs extrémités fœtales : mais, de plus, leur calibre doit encore diminuer. Cela s’opérant, des embarras surviennent ; de l’encombrement les