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CHAPITRE III
Une grossesse qu’on n’attendait pas et qu’il était facile de prévoir. — Départ pour la campagne. — Ma tante Aurore et mon cousin Alfred. — Le petit mari et la petite femme. — Un jeune homme qui s’émancipe. — L’allée de coudriers. — Ma vertu court un grave danger. — Mon cousin se conduit mal. — Je me tire d’affaire à mon honneur.
a grossesse de ma mère, qui était déjà assez avancée, me fit voir sous un
jour nouveau les trois personnes
qu’elle intéressait le plus. Mon excellent
père avait l’air timide et honteux. Si je ne
l’avais connu pour un homme extrêmement
spirituel, j’aurais cru, à sa mine, qu’il voulait se
faire pardonner une peccadille dont il rougissait. Mais il avait bien trop d’esprit pour se croire