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hommes massés devant l’habitation silencieuse.

Au bruit des coups de hache, une lumière apparut aux croisées de l’étage. Une fenêtre s’ouvrit de nouveau et une voix cria :

— Ah ! scélérats ! voilà la communication urgente que vous aviez à faire à M. Montluc !… Attendez… nous allons vous envoyer la réponse !…

Quelques instants après on entendit du bruit dans la maison. Puis un vieillard à barbe blanche et deux hommes, deux domestiques sans doute, apparurent de nouveau à la fenêtre. Ils étaient armés de carabines.

— Arrêtez, cria une voix chevrotante, ou nous allons tirer.

Mais, à ce moment la porte venait de céder sous les coups de hache, et comme une trombe, six des aventuriers pénétrèrent dans le corridor, tandis que l’un d’eux restait au dehors, dissimulé dans les ténèbres, pour garder les chevaux.

Ce fut une ruée furieuse dans la maison tantôt encore si paisible. Les chambres du rez-de-chaussée furent inspectées : il ne s’y trouvait personne. Les six bandits gravirent l’escalier ; mais comme ils allaient atteindre l’étage, des coups de feu éclatèrent. Les assiégeants se défendaient.