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laisser choisir votre genre de mort au lieu de vous envoyez tout simplement à la potence.

Le seule apparition du chevalier d’Arsac avait suffi pour paralyser le meurtrier. La foudre, en le frappant, n’eut pas produit plus d’effet.

Il fallut que le Gascon renouvela son ordre et lui plaçât lui-même une épée dans les mains pour le faire sortir de sa torpeur. Alors seulement, il comprit qu’il fallait ou tuer ou mourir.

Et il croisa le fer. Subitement, il recouvra toute son énergie et sa rage lui donna des forces nouvelles. Il bondit furieusement vers le chevalier, mais celui-ci le maintint à une distance respectueuse, suivant les règles de l’escrime.

Le cliquetis des épées résonna dans la chambre.

George Brassey se défendait avec le courage du désespoir ; mais bientôt il se vit acculé au mur. Il tenta une feinte suprême et bondit à l’improviste sur d’Arsac. Celui-ci d’un geste souple et harmonieux se fendit, sans le moindre effort, et son épée s’enfonça jusqu’à la garde dans le corps de son adversaire.

George Brassey tomba raide mort, sans un cri.

Le chevalier d’Arsac se tourna vers Maud Montluc et il la salua en s’inclinant gracieusement.