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de lui.

Et sautant sur sa nouvelle monture, il continua son chemin, comme si rien de fâcheux ne lui fût arrivé.

D’Arsac était l’insouciance personnifiée.

Au sortir du défilé, il se retrouva dans une forêt profonde.

Le premier personnage qu’il aperçut, fut un homme, un Blanc, attaché à un arbre par des liens solides.

Il se dirigea vers lui, en te contemplant :

— Où diable ! ai-je vu cette tête là ? se demanda-t-il en faisant appel à sa mémoire.

L’homme l’avait aperçu et poussait des gémissements à fendre les cœurs les plus endurcis.

— Que faites-vous là ? lui demanda d’Arsac.

— J’attendais la mort, monsieur le Comte.

— Hein ! vous me connaissez ?

— Qui ne connaît pas le chevalier Gaston Terrail de Bayard d’Arsac, comte de Savignac ?

— Et vous connaissez tous mes noms ! s’écria le Gascon, étonné lui-même de ce prodige mnémotechnique. Qui donc êtes-vous ?

— Je suis César Poiroteau.

— Hum ! j’ai jadis entendu parler de César, mais ce Poiroteau ne me dit rien…

— Ah ! monsieur le chevalier !… souvenez-vous, j’étais un ami de Monsieur le chevalier Roger d’Arsac, votre digne oncle, qui eut recours jadis à mes services.