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turier. Quant à la jeune fille…

Harry qui jusqu’à ce moment s’était tenu derrière ses hommes se fraya un passage et s’avança vers sa victime.

Il contempla un instant le vieillard dont la bouche crachait une bave sanglante. Puis ses yeux se portèrent sur la jeune fille. Il ne put réprimer un mouvement de surprise et d’admiration :

— Dieu ! qu’elle est belle ! balbutia-t-il.

Un aventurier se pencha vers la jeune femme :

— Elle n’est pas blessée ! dit-il. Mais la besogne est simple.

Et, saisissant sa carabine, il l’épaula, le canon dirigé vers la malheureuse victime sans défense qui gisait évanouie sur le corps de son père.

Il pressa la gâchette et tira…

La balle alla se perdre dans un mur de la chambre. Harry, par un geste brusque, venait de détourner le canon de la carabine.

— Non, dit-il, ne la tuons pas… pas encore !… elle est trop belle !… enlevons-la… ce sera ma part…

Et, comme se parlant à lui-même, il ajouta :

— Il sera toujours temps de la tuer plus tard… quand la fleur sera fanée…

Puis, il donna des ordres à ses hommes.