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préface
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Une vie basée sur l’amour des principes et du droit ne saurait périr ignominieusement !

La durée de la vie des roses est éphémère, mais la durée de l’amour que je ressens pour toi, est et sera immuable, éternelle.

Puissent ces lignes te servir de consolations, de défense et de vengeance contre ceux qui ont voulu attaquer ce qu’il y avait de plus sacré et de plus noble, chez toi, mon affectionné, et te servir en même temps de preuve éclatante et convaincante de l’amour que je t’ai porté contre les basses calomnies dont tu as été l’objet surtout de la part de gens incapables, ignorants et jaloux.

Que les années essaient de détruire ce témoignage d’amitié que je te porte !

Que l’ironie du sort essaie de te faire souffrir, jusque dans tes sentiments les plus fiers !

Que l’abandon, par calcul ou intérêt ou honte, essaie de te faire mourir de chagrin !

La lecture, seule de ces lignes, te convaincra que je t’ai aimé, te rassurera de la sincérité de l’estime que j’ai eue pour toi, et te persuadera que l’espérance que j’ai portée en ton cœur a contribué à te rendre fort pour lutter énergiquement contre ces événements que devaient te faire — plus grand, aux yeux des gens intelligents !

Puisse ce souvenir de jours malheureux, te rappeler les sacrifices que j’ai faits, sans espoir de récompense, pour toi et ton avenir uniquement, parceque mon cœur épris des sentiments idéalistes qui envahissaient le tien, désirait ton bonheur, qui par le fait même, fait le mien.

L’adversité retrempe les âmes, c’est pourquoi l’amour que je t’ai porté, a grandi encore, tu m’apparais plus digne, et plus noble !