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fin, madame, je puis donc vous dire que vous êtes adorable et que je vous aime à la folie.

FAVART, au fond, à part.

Oh ! oh ! comme il s’enflamme… Attends ! je vais te servir un petit plat de ma façon ! Il disparaît un instant.

PONTSABLÉ, à madame Favart.

Oui, vous êtes une déesse, digne d’une position plus élevée… ce qu’il vous faut, c’est un adorateur qui puisse satisfaire vos moindres caprices… Eh, bien ! dites un mot et je mets ma fortune à vos pieds.

MADAME FAVART.
––––––Marquis, grâce à votre richesse,
––––––Vous offrez — et même au delà —
––––––A qui sera votre maîtresse,
––––––Chevaux, voiture et cætera !
––––––Mon mari ne pourrait, je pense,
––––––Me donner rien de tout cela ;
––––––Entre vous, quelle différence…
PONTSABLÉ.
––––––––––Elle est immense !
MADAME FAVART.
––––––Vous, vous me promettez beaucoup,
––––––Au risque d’être téméraire,
––––––Lui ne me promet rien du tout,
––––––Mais me donne le nécessaire,
––––––––––Le nécessaire !
PONTSABLÉ.
––––––––––Le nécessaire !
––––––––––La belle affaire !
––––––––J’offre mieux entre nous
––––––––Car je t’aime, je t’aime.
––––––––Tu me vois ici-même
––––––––Tomber à tes genoux !

Il se jette à ses pieds. — Favart sonne.

MADAME FAVART, vivement.
––––––––Mon époux !