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HECTOR, gaîment.
C’est vrai ! Je suis marié.
COUPLETS.
I
- Suzanne est aujourd’hui ma femme,
- Et, jugez si c’est merveilleux,
- Elle est ma femme et je proclame
- Que je ne pouvais trouver mieux
- Pour moi c’est le ciel sur la terre,
- C’est plus que mon cœur n’espéra ;
- Et c’est à vous seule, ma chère,
- Que je dois tout ce bonheur-là.
II
- J’aime une nombreuse famille,
- Or donc, avant trois ou quatre ans,
- Je veux qu’autour de moi fourmille
- Une troupe de garnements.
- Enfin bientôt j’aurai, j’espère,
- Tous les ennuis d’être papa ;
- Et c’est encore à vous, ma chère,
- Que je devrai ce bonheur-là.
MADAME FAVART, légèrement.
Bah !… j’ai eu bien peu de mérite, allez !… Si vous saviez comme ce pauvre marquis a été facile à embobiner…
HECTOR.
On le dit pourtant très-dangereux…
MADAME FAVART.
Lui !… Allons donc ! C’est une réputation usurpée… J’en suis venue à bout avec quelques sourires et quelques œillades…
HECTOR.
De la menue monnaie…
MADAME FAVART.
Et toutes pièces fausses… Il s’est payé avec ça…