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COTIGNAC.

Entrant, très en colère.

––––––J’enrage, je suis en fureur,
––––––Je viens de chez le gouverneur,
––––––Dans l’antichambre je demeure
––––––A me morfondre plus d’une heure,
––––––Pendant qu’il était — le fripon —
––––––Tête-à-tête avec un jupon !
––––––Alors, je crie et je proteste,
––––––L’huissier me répond d’un ton leste :
––––––Vous pouvez partir maintenant,
––––––Il a nommé son lieutenant !
HECTOR.
––––––––––––Ainsi
––––––––L’affaire est terminée ?
SUZANNE.
––––––––Et la place est donnée ?
LE CHŒUR.
––––––––Dites-nous vite à qui ?
––––––––––––A qui ?
COTIGNAC.
––––––––Eh mordieu ! je l’ignore !
––––––––Je n’en sais rien encore !

Scène XIV

Les Mêmes, MADAME FAVART, elle n’a plus que ses habits de paysanne.
MADAME FAVART, entrant une lettre à la main, parlé.

Monsieur de Boispréau…

HECTOR, parlé.

Qu’y a-t-il ?

MADAME FAVART, à Hector.
––––––––Je viens vous dir’, monseigneur,
––––––––Qu’un gard’du gouverneur
––––––––M’a donné cett’grand’lettre
––––––––En m’priant d’vous la remettre…