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Scène III

FAVART, SUZANNE, Soldats et Vivandières, au fond.
SUZANNE, sortant de la tente et courant à Favart.

Ah ! monsieur Favart !… Eh bien ?… pas de nouvelles d’Hector ?

FAVART.

Aucune… pas plus que de Justine… et pourtant je comptais sur elle… Je me disais : elle trouvera un moyen… quelque chose, mais rien !… rien !… je n’entends pas parler d’elle… ah ! notre situation n’a rien de folâtre !

SUZANNE.

Qu’allons-nous faire ?

FAVART.

Ça je l’ignore… Tous mes comédiens sont là… ils s’habillent dans cette maisonnette (Il montre ta cantine.) qu’on a mise à ma disposition… mais après ?

SUZANNE.

Après ?… dame ! il faudra bien avouer que je ne suis pas madame Favart… Ah ! pourquoi suis-je venue ici !…

FAVART.

Pouvions-nous prévoir que l’on voudrait vous faire jouer la comédie… Tout ça, voyez vous, c’est la faute de ce vieux croûton de gouverneur… de ce don Juan fossile… de ce…

SUZANNE.

Silence… le voici !…