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« le Seigneur Jésus, après qu’il eut parlé à ses disciples et qu’il les eut bénis, s’enleva aux cieux, où il est assis à la droite de Dieu. » C’est pourquoi le prêtre ne s’adresse pas au Christ seul, qu’une nuée a dérobé aux yeux des disciples, mais à toute la Trinité, en disant : Placeat tibi, etc. Après cette oraison il baise l’autel, montrant par là qu’il adhère dévotement, de toute la force de son ame et de son corps, à tout ce qui a eu lieu pendant le sacrifice. Après quoi il s’éloigne de la vue du peuple, entre dans le vestiaire, et on fait tomber un voile entre lui et le peuple, pour marquer, comme on l’a dit déjà, que le Christ, montant au ciel, fut environné d’une nuée qui le déroba aux yeux de ceux qui le regardaient, comme on le lit dans saint Luc (ult.) : « 11 s’éloigna d’eux et était emporté vers le ciel. » Or, quand l’évêque entend la messe du prêtre, le prêtre, après avoir baisé l’autel et déposé ses habits sacerdotaux, s’approche de l’évêque, et, fléchissant le genou devant lui, il embrasse sa main, figurant par là la grande obéissance du Fils, qui obéit au Père dans l’incarnation, dans la passion, dans l’ascension et dans les autres circonstances que le prêtre a représentées pendant l’office de la messe, montrant ainsi sa foi et son adhésion à toutes ces choses. Or, le pontife le bénit, comme s’il disait : « Celui-ci est mon Fils béni, etc. »

IX. Ensuite on chante aussitôt les hymnes Benedicite et Laudate, en tout ou en partie, parce que nous devons rendre grâces pour tous ses bienfaits à Dieu, que nous louerons dans l’éternité. D’où, dans le Concile d’Agde (De consec., dist. v. Convenit) on lit ceci : « Après la conclusion des messes du matin ou de l’après-midi, c’est-à-dire qui sont dites le matin ou vers l’heure de none ; après les hymnes, c’est-à-dire lorsque le prêtre a dit Benedicite et Laudate, on doit dire les capitules des psaumes, c’est-à-dire Confiteantur tibi Domine, omnia opera, etc., et le peuple, rassemblé par la prière et pour la prière, est renvoyé jusqu’à vêpres par l’évêque, qui lui donne sa bénédiction. Or, par ces mots : « à vêpres, » on entend que le Sei-