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qu’ils ne doivent pas s’éloigner, mais assister encore à la seconde messe, celle de l’aurore. Dans les jours de jeûne, on termine encore la messe par Benedicamus Domino, pour marquer que, si on doit toujours bénir le Seigneur, nous devons le faire à plus forte raison dans ce temps. Or, Benedicamus a le même sens que benedictio, dont nous parlerons au chapitre de la Dernière Bénédiction.

VIII. Troisièmement, on termine par Requiescant in pace quand c’est une messe des morts, et on répond Amen, c’est-à-dire « Ainsi soit-il, » car on souhaite le repos à l’ame des morts.

IX. La fin de la messe signifie encore la fin du monde ; Ite, missa est, ou Benedicamus Domino, symbolise la liberté dont jouiront les justes dans la patrie, où ils béniront toujours Dieu.


CHAPITRE LVIII.
POURQUOI LE PRÊTRE BAISE-T-IL L’ÉPAULE DU PONTIFE ?


I. Après l’Ite, missa est, le prêtre qui assiste l’évêque à l’autel, dans certaines églises, baise la table de l’autel ou l’épaule droite du pontife, pour montrer qu’il est ce pontife dont l’épaule droite, d’après la figure de la loi, devait être la marque de séparation entre les hosties salutaires et les hosties pacifiques. La puissance et la royauté sont encore certainement figurées par l’épaule, d’après ces paroles du Prophète : « La principauté est venue se reposer sur ses épaules. » Or, la voix de l’Ange, du Prophète et de l’ancienne loi a véritablement annoncé la principauté du Sauveur. Car l’Ange dit à la Vierge : « Le Seigneur lui donnera le trône de David son père, et il régnera sur la maison de Jacob pour l’éternité, et son règne n’aura pas de fin. » Le Prophète dit : « Ton trône