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sont mis en fuite par les sept demandes de l’oraison, comme on le montrera plus bas. Mais venons à l’explication de l’oraison elle-même ; et remarque que dans certaines églises, pendant que les sept demandes ont lieu, le diacre se tient incliné, attendant la communion ; en quoi il symbolise les apôtres, qui, après la mort du Christ, pendant sept semaines, attendirent la confirmation de l’Esprit. Or, le sous-diacre ne dit rien, parce que les saintes femmes, le jour du sabbat, qui est le septième de la semaine, gardèrent le silence.


CHAPITRE XLVIII.
DE L’EXPLICATION OU EXPOSITION DE L’ORAISON DOMINICALE.


I. Pater noster, etc., « Notre Père. » Comme nous l’avons déjà dit en expliquant l’oraison dominicale, nous procéderons dans l’ordre du temps, en commençant par la fin et nous dirigeant ainsi vers le commencement, en suivant un ordre rétrograde. En effet, l’homme, environné d’un grand nombre de misères, demande d’abord à être délivré du mal, parce que la vie de l’homme sur la terre n’est pas exempte de tentation. C’est pourquoi, une fois délivré du mal, il demande à ne pas être induit en tentation ; et, comme il se trouve toujours en quelque péché tant qu’il est dans cette vie, car si nous disons qu’il n’y a pas de péché en nous nous mentons, il demande que ses dettes, c’est-à-dire ses péchés, lui soient remises. Mais lorsqu’il a été délivré du mal, lorsqu’il a vaincu les tentations et que ses dettes lui ont été remises, comme il ne peut se soutenir par lui-même, l’esprit de force lui est nécessaire afin qu’il ne tombe pas en défaillance en attendant la récompense. C’est pourquoi il demande que le pain quotidien lui