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qui n’aura pas été retrouvée, fera trente jours de pénitence. » Touchant le même article, on lit la même chose dans Bucard, livre v. D’où il a été écrit : « Celui qui renverse sur l’autel quelque partie du calice en l’offrant, fera six jours de pénitence ; ou celui qui en renversera plus est condamné à sept jours. Mais celui qui renverse le calice pendant la célébration de la messe est condamné à quarante jours de pénitence ; et si, après la célébration de la messe, le prêtre néglige de recevoir le sacrifice, il fera également quarante jours. Et celui qui aura éprouvé une pollution pendant la nuit et aura néanmoins offert le sacrifice, fera sept jours de pénitence. Celui qui, par négligence envers le sacrifice, l’aura laissé manger aux vers en entier, fera pénitence au pain et à l’eau pendant trois carêmes. Si le sacrifice a été trouvé entier, on brûlera les vers qui s’y sont mis, et on en placera la cendre sur l’autel. Et celui à qui sera imputée cette négligence la paiera par seize jours de pénitence. Si le vin du sacrifice, perdant sa saveur, vient à tourner au doux, le ministre jeûnera vingt jours. Celui qui laissera le sacrifice se conglutiner fera sept jours de pénitence. Si le sacrifice est perdu de sordide vétusté, on le brûlera et on en enterrera la cendre près de l’autel, » comme on le lit dans Bucard (lib. v, c. Omne).

XIX. Il faut encore remarquer que si le prêtre saigne du nez pendant la célébration de la messe, ou s’il lui survient des nausées, il les recevra dans un vase, afin que les choses saintes ne soient pas souillées ; et, après avoir lavé trois fois son nez ou sa bouche, il recommencera en silence à l’endroit où il en est resté. Si une faiblesse survient au prêtre, il s’appuiera sur le bord ou coin de l’autel, ou bien il s’asseoira jusqu’à ce qu’il se trouve mieux, et recommencera le sacrifice où il l’a laissé. S’il ne peut en aucune manière achever le sacrifice, un autre prêtre, revêtu des ornements sacrés, continuera la messe à partir de l’endroit où il en est resté, comme on l’a dit dans la sixième particule, aux mots Hoc est corpus meum. Et s’il n’est