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VII. On ne fait pas non plus mention des confesseurs, parce qu’ils n’ont pas souffert comme le Christ, dont ce sacrement rappelle la passion. Grégoire III a ajouté au canon les paroles suivantes, que l’on dit en certaines églises, et que voici : « dont aujourd’hui on célèbre la solennité, en présence de ta majesté, dans l’univers entier, ô Seigneur notre Dieu ! » Cette particule du canon se termine ainsi : « Par le même notre Seigneur. » Car, de même que tout a été fait par le Christ et que tout doit être réparé et terminé par lui, c’est pourquoi certains auteurs disent qu’on ne doit pas répondre ici Amen, ni jusqu’à la fraction de l’hostie, parce que le chœur des anges, qui assiste au saint sacrifice, répond Amen ; cependant cela ne s’observe pas partout, comme on le dira dans la deuxième particule du canon.


CHAPITRE XXXIX.
DE LA QUATRIÈME PARTIE DU CANON.


I. Ces mots : Hanc igitur ohlationem ouvrent la quatrième partie du canon, et dans certaines églises le prêtre, en les disant, s’incline profondément. C’est avec raison que le pontife de l’ancienne loi, pendant qu’il priait, était enveloppé de la fumée des parfums et qu’il en était couvert, afin que personne ne le vît pendant qu’il brûlait l’encens, comme on l’a dit dans la préface de cette partie. Le Christ, lorsqu’il intercède son Père pour nous, surpasse l’entendement des anges, parce qu’ils ne peuvent comprendre combien la vue du corps revêtu par le Christ est puissante auprès du Père pour nous obtenir ses grâces. Le prêtre, qui tient la place du Christ, est aussi en quelque sorte couvert et caché, parce qu’il est impossible de se faire une idée et de raconter l’immense vertu et puissance