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pas en lui, comme on le montrera ci-après d’une manière plus détaillée.

XI. On appelle aussi ces dons et ces présents saints et sans tache, parce que le pain et le vin sont rendus saints dans le très-saint corps et dans le sang immaculé du Christ. On ne leur donne pas l’épithète d’illibata dans le sens de choses qui n’ont pas encore été goûtées, mais plutôt dans le sens d’immaculées, parce qu’il faut les offrir avec un cœur et un corps sans tache (sine macula) ; car il faut que le cœur soit pur de toute iniquité, et le corps de toute souillure, avant qu’on les offre tous deux, parce que, comme dit l’Apôtre (De consec., d. ii. Qui cœlare, et c. seq.) : a Quiconque mangera le pain et boira le calice du Seigneur indignement, sera coupable du corps et du sang du Seigneur. Que l’homme donc s’éprouve lui-même et qu’il mange ainsi de ce pain et boive de ce calice ; car quiconque en mange et en boit indignement, mange et boit sa propre condamnation. » On appelle ces dons et ces présents illibata, c’est-à-dire sans tache, à l’exemple de l’agneau pascal immaculé, lequel représente le Christ, qui est sans tache, c’est-à-dire sans rouille. Illibata veut encore dire que ces dons et ces présents sont incorruptibles, non pas que la substance du pain et du vin ne puisse être corrompue, mais parce que le corps et le sang du Fils de Dieu, auxquels les espèces sont déjà changées d’une substance en une autre par la vertu des paroles divines, ne peuvent être corrompues. C’est ce qui a fait dire au Psalmiste : « Tu ne souffriras point que ton Saint soit sujet à la corruption. » Troisièmement, ces dons et ces présents sont dits illibata, pour montrer qu’aucun homme étranger à la foi ne doit en approcher, comme on le dira dans la troisième partie du canon, au mot : Communicantes.

XII. Il y a trois sacrifices dans l’Église, que figurent lei trois sacrifices que l’on offrait dans l’Ancien-Testament comme on l’a dit dans la préface de cette partie.

XIII. Le prêtre dit ensuite : « que nous t’offrons, premiè-