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que les pontifes et les pharisiens tinrent conseil, et qu’un d’eux, nommé Caïphe, dit : « Il est bon qu’un seul homme meure pour le peuple, et non que toute une nation périsse. » Et à partir de ce jour ils pensèrent à le mettre à mort ; ce dont on parlera au chapitre de l’Inclinaison du prêtre.


CHAPITRE XXVIII.
DE L’ABLUTION DES MAINS.


I. Avant que le prêtre offre le corps et le sang du Christ, il se lave une seconde fois les mains, quoique déjà une première fois il se les soit lavées en revêtant ses habits, comme on l’a dit au chapitre iii de ce livre. Il se les lave encore après le second encensement, afin que, de plus en plus purifié, il offre à Dieu une hostie immaculée, sainte et agréable. Car le Psalmiste, après avoir été purifié, demandait à être encore purifié davantage, en disant : « Lave-moi de plus en plus de mon iniquité « et purifie-moi de mon péché. »

II. Et il lave toujours ses mains au côté droit de l’autel, car le côté droit signifie la prospérité, et le gauche l’adversité. Or, on pèche plus dans la prospérité que dans l’adversité, selon cette parole du Psalmiste : « Mille tomberont à ton côté (le côté gauche), et dix mille à ta droite. » C’est donc à juste titre que le prêtre se lave les mains plutôt à droite qu’à gauche.

III. Donc, le prêtre qui va offrir l’hostie se lave les mains pour marquer qu’il doit laver et purifier sa conscience par les larmes de la pénitence et de la componction, selon cette parole : « Je laverai toutes les nuits mon lit de mes pleurs, j’arroserai de mes larmes le lieu où je suis couché. » C’est pour cela que le prêtre dit encore : « Je laverai mes mains, c’est-à-dire