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qu’ils étaient tous unis par une seule foi, ils prêcheraient tous cette foi unique en des termes identiques ; et c’est pourquoi, s’étant mis à composer le petit symbole, chacun d’eux y apporta son morceau (bolum), c’est-à-dire une particule. De là vient qu’en suivant le catalogue ou le nombre des apôtres, on voit que le symbole contient douze parties.

VII. Car Pierre dit : « Je crois en Dieu, le Père tout-puissant, créateur du ciel et de la terre. » André : « Et en Jésus-Christ, son Fils unique, notre Seigneur. » Jacques : « Qui a été conçu de l’Esprit saint, est né de la vierge Marie. » Jean ; « A souffert sous Ponce-Pilate, a été crucifié, est mort et a été enseveli. » Philippe : « Il est descendu aux enfers ; le troisième jour il est ressuscité. » Barthélemi : « Il est monté aux cieux, il est assis à la droite de Dieu le Père tout-puissant. » Thomas : « D’où il viendra juger les vivants et les morts. » Mathieu : « Je crois en l’Esprit saint. » Jacques : « La sainte Église catholique, la communion des saints. » Simon : « La rémission des péchés. » Thaddée : « La résurrection de la chair. » Mathias : « Et la vie éternelle. »

VIII. Le second symbole est celui qui commence par ces mots : « Quiconque veut être sauvé. » Il fut composé dans la ville de Trêves, par Athanase, patriarche d’Alexandrie. On peut cependant l’appeler le troisième symbole, car celui de Nicée, dont nous allons parler, fut recueilli dans le premier Synode de Nicée.

IX. Le troisième symbole est celui de Nicée (xv dic), qui commence ainsi : « Je crois en un seul Dieu, etc. » Le pape Damase, de l’accord du Synode universel réuni à Constantinople, établit qu’on publierait ce symbole et qu’on le chanterait à la messe à haute voix, quoique déjà le pape Marc 1er eût décrété qu’on le chanterait ainsi, et on l’appelle le grand symbole (symbolum majus). On croit que l’usage de chanter le symbole à la messe vient des Grecs ; ce symbole contient douze articles.