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devons-nous en attendre un autre ? Et Jésus leur répondit : « Allez raconter à Jean ce que vous avez entendu et ce que vous avez vu : les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux sont guéris, les sourds entendent, les morts ressuscitent, l’Évangile est annoncé aux pauvres, » comme on le dira dans la sixième partie, à l’article du Troisième Dimanche de l’Avent. Et, ayant vu les miracles opérés parle Christ, ils connurent qu’il était Celui que leur maître avait prédit en ces termes : « Celui qui doit venir après moi m’a été préféré, « et je ne suis pas digne de dénouer les cordons de ses chaus « sures. » C’est pourquoi le sous-diacre se penche et baise la mule du pontife romain.

II. En outre, parce que a la droite du Seigneur a fait écla « ter sa puissance, » le sous-diacre, dans certaines églises, baise le côté droit de l’autel. Après avoir lu l’épître, le sous-diacre encore présente le livre fermé à l’évêque ; celui-ci pose dessus sa main, que le sous-diacre baise : car l’évêque est la figure du Christ, et le livre lui est présenté fermé, pour marquer que seul le Christ a pu ouvrir le livre et briser ses sceaux. Dans ce livre avaient été renfermés le Christ même et ses mystères, jusqu’au jour où le Christ lui-même commença à l’ouvrir par la prédication de l’Évangile. Et le Christ accomplit la loi dans le cercle de laquelle ses actions l’enfermaient, car il ne vint pas pour détruire la loi, mais pour la remplir ; ce que marque l’imposition de la main sur le livre. La main, en effet, symbolise les œuvres, et son imposition signifie le désir et la promesse de croire et de pratiquer ce qui vient d’être lu. Mais, comme personne ne reçoit la bénédiction promise dans la loi s’il n’a l’amour que désigne le baiser et s’il ne pra. tique pas ce qu’il enseigne aux autres, voilà pourquoi le sous-diacre, pour se préparer à recevoir la bénédiction, baise la main de l’évêque.

III. Et, parce que le pontife (comme on l’a dit ci-dessus) représente le Christ, le sous-diacre et les autres assistants doivent