Page:Durand de Mende - Rational, vol 2, traduction Barthelemy, 1854.djvu/109

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

et (xxxvi dist., Si quis) que pendant qu’Israël combattait contre Amalech dans le désert. Moïse monta sur le sommet d’une colline, et lorsqu’il levait les mains Israël était vainqueur, tandis que quand il les laissait aller quelque peu Amalech faisait plier le peuple de Dieu. Mais Aaron et Hur se mirent des deux côtés pour lui soutenir ses mains. On lit aussi dans le troisième livre des Rois, chapitre viii, que Salomon se tint debout devant l’autel du Seigneur, en présence de toute l’assemblée d’Israël, et qu’il étendit ses mains vers le ciel en priant pour le peuple ; et dans la Genèse, chapitre iv : « Je lève ma main vers le Seigneur Dieu Très-Haut. » Cette élévation des mains représente le Christ montant au ciel, les mains étendues. Ou bien encore le prêtre élève ses mains comme le Sauveur attaché à la croix. D’où vient qu’on lit : « Que l’élévation de mes mains te soit agréable comme le sacrifice du soir. » Le prêtre étend encore ses mains, parce que le Christ, après avoir étendu les siennes sur la croix, pria pour ses bourreaux, en disant : « Mon Père, pardonne-leur, parce qu’ils ne savent ce qu’ils font. » Le prêtre fait ainsi comprendre, dans le sens moral, que le Christ est toujours prêt à ouvrir ses bras au repentir, selon cette parole et cette promesse de lui : « Je ne jetterai point dehors tout homme qui vient à moi. » Cependant certains hérétiques perfides tournent en dérision cette extension des mains, se fondant sur cette parole d’Isaïe : « Lorsque vous étendrez vos mains vers moi, je détournerai mes yeux de vous. »


CHAPITRE XVI.
DE L’ÉPITRE.


I. L’oraison finie, on dit l’épître, qui signifie la doctrine des apôtres ; et c’est avec convenance qu’elle est précédée d’une