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UN MONDE

se rendent ainsi, pour présenter leurs offrandes contre de larges indulgences.

Un matin, en revenant de la promenade, j’avais arrêté mon cheval un instant, afin de considérer tout à mon aise ce plaisant tableau, lorsque je reconnus, à mon grand étonnement, dans un de ces marcheurs à genoux, l’assassin Matagente, auquel j’étais certes loin de penser en ce moment. À ma plus grande stupéfaction encore, je vis le Pelon gravement occupé à étendre un zarape à terre devant son ancien ami, et lui épargnait ainsi, en le suivant pas à pas, ce qu’il pouvait y avoir de trop rude dans l’accomplissement de son vœu.

— Senor don Pablo, me dit Matagente,