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UN MONDE

que la jeunesse s’amuse et jette son feu. »

Depuis mon départ de Tépic jusqu’à mon arrivée à la Guadalajara, c’est-à-dire pendant une route de quatre-vingt-dix lieues, je n’eus, à quelques alertes près, les chemins étant alors sillonnés par des cuadrillas de voleurs, rien de bien curieux à consigner sur mes tablettes ; à Guadalajara seulement, j’appris que sous peu de jours devait s’ouvrir la grande feria ou foire de San-Juan de los Lagos, et je résolus de me diriger vers cette ville pour y assister, d’autant mieux que, se trouvant presque sur le chemin de Mexico. Je n’avais qu’une journée à sacrifier pour contenter ma curiosité. Située au fond d’une étroite vallée, on n’aperçoit, littéralement parlant, la ville de San