Page:Duplessis - Un monde inconnu, Tome 2, 1855.djvu/204

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
198
UN MONDE

mille Mexicains ou Indiens, que l’appât d’un gain facile y attire.

On peut concevoir combien une agglomération de monde, si grande et si subite, doit entraîner avec elle d’inconvénients et d’abus ; et bien mieux encore en songeant que presque toute celle population improvisée ne se compose que de misérables vagabonds, aux instincts nomades et indomptés, aux penchants grossiers et sanguinaires.

Aussi, rarement la découverte d’un placer profite-t-elle aux négociants établi au Mexique, qui auraient plus à redouter de la cruauté de ses habitants qu’à espérer de la richesse de son sol.

À ces dangers, se joignent encore ceux de l’insalubrité et des maladies qu’elle engendre. Lorsque je me rendis à Nabogame,