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UN MONDE

sité et d’un dévoûment d’autant plus réels, que jamais elle ne s’en était glorifiée.

Au total, ce mariage, qui semblait devoir la faire oublier, en la rejetant dans le cercle des choses vulgaires, la rendit au contraire et tout à coup célèbre à jamais.

On apprit, un beau matin, qu’elle avait tué son mari dans la nuit.

Les détails de cette sanglante tragédie ne tardèrent guère à être connus, et les voici tels qu’on me les a racontés.

Une nuit que la Leona avait reçu chez elle son querido, on frappa à la porte, et elle reconnut la voix de son mari qui lui ordonnait d’ouvrir. Le même jour cependant, en montant à cheval, il lui avait déclaré qu’il resterait plusieurs semaines absent.