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INCONNU

que je pus m’en convaincre en voyant dans les rues plusieurs tonneaux de cette boisson, à moitié vides, et surtout en remarquant les éclats de voix et les gestes frénétiques des danseurs. Les Indiens de Papantla ont trouvé un moyen de changer la fatigue des récoltes en un plaisir. — Voici comment :

Lorsqu’un habitant désire recueillir son maïs, ou bien couper les cannes à sucré qu’il a plantées, à quelques lieues de son habitation, dans la Huastec, il fait part de son intention, non pas à ses seuls amis, mais bien à toute la population de Papantla, et l’invite à l’aider. Le lendemain cinq cents ouvriers sont à ses ordres, qui terminent dans une seule journée le travail qu’un homme eût mis plus d’un mois à achever.