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UN MONDE

— Ça ne pouvait mieux tomber ; car j’ai justement beaucoup entendu parler de cette récolte, qu’on prétend très curieuse, et je désirais la voir. D’un autre côté, je ne suis pas fâché de quitter Réal del Monte, car le climat y est trop froid.

Le soir même nous arrivâmes à Papantla, où nous fûmes assez heureux pour trouver un gîte, beaucoup moins désagréable que celui d’un meson, chez un vieil Indien qui nous accueillit très bien.

Papantla, ce soir-là, était en fête : partout brillaient de grands feux de bois de résine ; partout des joueurs de guitare et des fandangos. La gaîté qui régnait parmi la population devait une grande partie de sa force à la chaleur du chinguerito[1], ainsi

  1. Forte eau-de-vie qui se fabrique au Mexique.