Page:Duplessis - Un monde inconnu, Tome 1, 1855.djvu/26

Cette page a été validée par deux contributeurs.
20
un monde

aux yeux de tous. Après quelques visites pareilles, elle semble s’humaniser, prendre en pitié les souffrances de son adorateur, et le renvoie plein d’espoir, en l’assurant que sous peu il entendra parler d’elle. En effet, deux heures après, l’homme à bonnes fortunes reçoit un billet… de l’alcade, qui le cite à comparaître devant lui.

Une fois en présence du magistrat conciliateur, la jeune Vera-Cruzana, sans rougir le moins du monde, tant cet acte lui est devenu familier, accuse l’étranger de l’avoir séduite. Elle raconte le même roman qu’elle a déjà répété dix fois en pareilles circonstances, invoque le témoignage de ses voisins, du public, et l’alcade s’empresse de prononcer une amende de cent piastres contre le suborneur.

Comment expliquer à présent la facilité