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couvertes, suivies par de fringants cavaliers, toutes les plus jolies femmes de Mexico étalaient nonchalamment leurs riches toilettes sur leurs banquettes de velours, et profitaient de la marche lente des mules pour recueillir tout à l’aise, et sans en rien perdre, les compliments tant soit peu orientaux et ampoulés des lechunguinos ou petits maîtres qui s’acharnaient à frotter les flancs de leurs chevaux contre les roues de leurs voitures.

Du milieu de cette foule efféminée et d’élite, se détachait, par-ci par-là, une de ces sombres figures de rancheros, aux traits bronzés et aux grandes moustaches tombantes : aventuriers, la plupart du temps, en quête d’un renseignement où d’une proie, et toujours prêts à profiter de l’amour-propre d’un Anglais pour lui gagner un millier de