Page:Duplessis - Un monde inconnu, Tome 1, 1855.djvu/124

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
118
un monde

dans sa pose, de la hardiesse et de la dignité dans son maintien.

La manga, au lieu d’être tissée de laine, se taille dans le drap et le velours : une ouverture fermée avec des agrafes d’or et d’argent, parfois même avec des boutons de pierres précieuses, est pratiquée à son centre, et sert à passer la tête lorsque l’on monte à cheval. La manga ainsi posée sur les épaules laisse aux bras toute la liberté de leurs mouvements, et retombe en plis ondoyants sur le garrot et sur la croupe du cheval. Il y a des mangas dont le prix s’élève jusqu’à deux et trois mille piastres.

Le dernier degré de pauvreté pour le Mexicain, la seule chose qui l’humilie et le désespère, malgré son cynisme en fait de toilette, est de ne point posséder un zarape. Et, en effet, le zarape lui tient lieu de tout.