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L’EXTERMINATEUR.

J’aurais dû comprendre que Nativa représentait seulement pour moi les rêves de ma solitude, et non pas un amour véritable ! J’aurais dû ne pas me livrer à elle, pieds et poings liés, ainsi que je l’ai fait ! Mais, après tout, ce serment que je me reproche si amèrement, est-il un lien suffisant pour m’arrêter au milieu de ma jeunesse ? Faut-il donc sacrifier mon avenir, le bonheur de ma vie entière à une minute d’égarement, de folie ? Qui m’empêche de rendre à Nativa sa liberté, de rentrer dans mon indépendance ? L’honneur ! Les de Morvan n’ont jamais manqué à leur parole ! Tous ont loyablement suivi la devise de la no-