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MONTBARS

blâmât intérieurement le beau Laurent de se laisser aller ainsi à des goûts aussi vulgaires, il ne pouvait s’empêcher, toutefois, d’admirer la façon dont il tenait sa place au milieu de ses convives.

En effet, Laurent, assis sur un fauteuil élevé, tandis que ses flibustiers ne se servaient que d’escabeaux, ne permettait jamais à personne de rester devant lui la tête couverte. Le verre à la main, il savait conserver sa dignité de capitaine et ne pas compromettre son autorité, un froncement de ses sourcils suffisait pour rendre à la raison l’homme tombé dans l’ivresse.