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de leurs pensées, éprouvèrent en même temps une émotion pénible : le nouveau venu était un flibustier envoyé par le beau Laurent : il apportait une lettre à de Morvan.

« — Mon matelot, écrivait Laurent, grâce à une déplorable chance qui s’était acharnée après moi, il m’a fallu gagner et dépenser deux cent mille livres avant de pouvoir perdre mes vingt mille écus ! Hier les dés m’ont enfin enlevé mon dernier diamant et mon unique quadruple ! Arrive de suite : je me sens en verve contre l’Espagnol et j’ai hâte d’embarquer. Je t’attends demain. »