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Quèlle impression eût fait à cette époque sur votre esprit l’annonce de cet épouvantable malheur ? Une impression à peu près nulle, qui se serait affaiblie rapidement d’heure en heure pour ne plus laisser de traces le lendemain. Une fois arrivé à l’âge de la force et de la raison, la fin tragique de votre infortuné père, pensée avec laquelle vous auriez été familiarisé depuis longtemps, n’eût éveillé en vous ni sentiment de douleur, ni idée de vengeance. J’ai donc préféré attendre. À présent, il est un reproche que vous n’osez peut-être pas m’adresser, mais que votre cœur doit formuler tout bas : vous trouvez étrange, sans doute, que j’aie laissé votre jeu-