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noré !… J’ajoute à présent que moi, pauvre noble ruiné, pour me servir de vos expressions, je refuserais décroiser mon épée avec un tel homme, fût-il grand d’Espagne et riche à millions. Je répondrais à ses insultes par le mépris, à ses violences par le bâton !…

Un assez long silence suivit la réponse de Morvan. Nativa, malgré son assurance ordinaire, semblait altérée. Ce fut le jeune homme qui le premier reprit la parole :

— Je vous ai offensée, sans doute, mademoiselle, lui dit-il d’une voix douce