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cune rançon, sur une terre espagnole, le misérable s’approcha de moi, et d’une voix émue, qui semblait partir de son cœur : « Senorita, me dit-il, si jamais le boucanier que vous avez sauvé de l’opprobre, revenait un jour vers vous suppliant et régénéré, qu’il fût appuyé du consentement d’une des plus illustres familles d’Europe, reculeriez-vous devant l’accomplissement entier de la sublime action que vous avez commencée ? repousseriez-vous avec mépris l’infortuné dans l’abîme ?

— Non, je ne le repousserais pas, lui répondis-je.