Page:Duplessis - Les Boucaniers (Le Beau Laurent), Tome XII, 1853.djvu/302

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

sans essayer de te faire changer de résolution. Ce sont mes armes, peut-être, qui t’inspirent des soupçons ? Au fait, tu as le droit de suspecter ma bonne foi ; soit. Je vais jeter mes armes.

Laurent, joignant l’action à la parole, dégrafait la ceinture de cuir qui soutenait ses pistolets, lorsque Montbars, se levant vivement, vint à lui, et lui tendant la main :

— Laurent, lui dit-il, j’ai confiance en ta parole. Pourquoi le ciel ne nous a-t-il pas fait naître frères ! Unis par les liens du sang, nous aurions à nous deux changé la face du monde.

Laurent prit vivement dans les sien-